Si vous investissez ou souhaitez investir dans l’immobilier en Thaïlande, il se peut que vous projetiez d’effectuer des séjours de longue durée dans le pays. Être résidant, c’est entre autres pouvoir gérer directement ses investissements et s’affranchir des intermédiaires, prenant en moyenne 10% des revenus locatifs !
C’est aussi et surtout être soumis à l’impôt sur les revenus thaïlandais, si vous pouvez justifier d’une présence annuelle de plus de 180 jours. Or, la majorité des visas touristiques n’offrent qu’une validité maximale de 60 jours, pouvant être étendue à 30 jours supplémentaires.
Quelles sont donc les procédures à suivre pour obtenir son visa investisseur en Thaïlande ? Voilà ce à quoi nous tâchons de répondre.
Le visa investisseur en Thaïlande : des avantages non négligeables
Le système de visa Thaïlandais est relativement compliqué, tout particulièrement si vous avez moins de 50 ans et n’êtes pas retraité. Les conditions d’attribution peuvent être relativement restrictives et varier au gré de la situation économique du pays. En effet, le fait d’être propriétaire en Thaïlande ne vous permet pas de prétendre à un visa de résidence permanente. Néanmoins, il est possible pour les investisseurs dans l’immobilier de solliciter deux types de visas : le visa investisseur et le Thailand Elite Flexible One (TEFO) program.
Le visa investisseur…
Le visa investisseur en Thaïlande a été relancé en 2014 et permet d’obtenir une autorisation de séjour d’un an. Différent du système « SMART VISA I » créé en 2018, c’est une variante du « Visa non-immigrant B ». De ce fait, il convient premièrement d’obtenir ce dernier et de demander par la suite son extension. Il s’agit d’une forme peu courante et le bureau de l’immigration thaïlandais pourrait rencontrer quelques difficultés pour vous accompagner dans votre démarche.
C’est pourquoi il est fortement recommandé de solliciter les conseils d’un avocat spécialisé.
… à obtenir suite au visa « non-immigrant de type B »
Le visa « non-immigrant de type B » est relativement accessible, puisqu’ouvert à toute personne pouvant justifier d’un titre de propriété dans un condominium, d’un dépôt dans une banque thaïlandaise ou d’un investissement dans des obligations d’état pour une valeur minimale de 3 millions de bahts (environ 80.000 euros).
Il ne permet toutefois qu’une simple entrée sur le territoire et est limité à 90 jours. L’extension, quant à elle, permet à son détenteur d’obtenir une autorisation de séjour renouvelable d’un an et autorise un regroupement familial ouvert au conjoint et aux enfants. Il ne permet cependant pas de travailler en Thaïlande.
Plus avantageux qu’un visa classique, ses conditions d’octroi sont également bien plus restrictives.
Des conditions d’obtention restrictives
Après l’obtention de votre visa « non immigrant de type B» auprès des services consulaires, la demande d’extension s’effectue dans le bureau d’immigration le plus proche de votre lieu de séjour. Pour obtenir l’extension, il faudra pouvoir justifier d’un investissement minimal de 10 millions de bahts (environ 260.000 €) dans un condominium, dans des obligations d’état et/ou déposer la somme sur un compte bloqué thaïlandais. Il est tout à fait possible de ventiler son investissement entre ces trois catégories.
Néanmoins, vous ne pourrez investir dans n’importe quel condominium. Il devra porter sur un projet immobilier neuf, approuvé par une organisation gouvernementale et être maintenu durant 3 ans au minimum. Par ailleurs, la valeur de votre investissement sera définie de manière discrétionnaire par le « Department of Lands », quel que soit le montant réel payé.
Il est donc fortement conseillé de consulter les autorités compétentes avant toute démarche et de demander un reçu fiscal.
Le visa investisseur en Thaïlande, une extension du régime
De manière plus confidentielle, le Thailand Elite Flexible One (TEFO) est, de par ses conditions particulièrement restrictives, réservé à des investisseurs fortunés. L’autorité du tourisme de Thaïlande offre ainsi la possibilité d’obtenir un visa multi-entrées de 5 ans, pour les personnes ayant investi 10 millions de bahts (environ 250.000 euros) dans des programmes de développement et s’acquittant de fees annuels de 500.000 bahts (environ 13.000 euros).
Venant directement en concurrence du TEFO, en élargissant la possibilité des très longs séjours, le gouvernement a exprimé à l’automne 2021 sa volonté d’étendre le visa investisseur. Il permettra aux personnes souhaitant investir dans l’immobilier en Thaïlande d’avoir la possibilité d’obtenir un visa de 10 ans.
A cette fin, les candidats devront pouvoir justifier entre autres d’un investissement d’au moins 500.000 USD, d’un revenu minimal de 80.000 USD sur les deux dernières années et d’un actif d’un million d’USD. Ce visa permettra d’acquérir du foncier et des immeubles, de travailler 20 heures par semaine et de bénéficier d’une exonération fiscale des revenus étrangers.
Le Royaume démontre ainsi une fois de plus sa volonté d’attirer les capitaux étrangers, notamment en période de crise.